PART 4
[3:93]
Tout aliment était licite
pour les fils d'Israël, à part ce qu'Israël s'était
interdit à lui-même avant que la Tora ne fut révélée. Dis :
" Apportez donc la Tora et lisez-la, si vous êtes véridiques ! "
[3:94]
Ceux qui, après cela,
forgent un mensonge contre Dieu, ceux-là sont les
iniques.
[3:95]
Dis : " Dieu a dit vrai. Suivez donc la religion d'Abraham, un pur croyant. Il n'était pas du
nombre des associateurs ".
[3:96]
En vérité, le premier
[3:97]
Il s'y trouve des signes
évidents, [dont] la station d'Abraham. Quiconque y pénètre est en sécurité. Et
c'est un devoir envers Dieu, pour tous les hommes qui en ont les moyens, de
faire le pèlerinage à la Maison sacrée. Pour ce qui est du mécréant, Dieu n'a
nul besoin des mondes créés...
[3:98]
Dis : " O Gens du
Livre ! Pourquoi rejetez-vous les signes de Dieu, alors que Dieu est témoin de
ce que vous faites ? "
[3:99]
Dis : " O Gens du Livre
! Pourquoi faites-vous obstacle au croyant sur le chemin de Dieu et
voudriez-vous que ce chemin soit tortueux, alors que vous êtes témoins ? "
Mais Dieu n'est pas indifférent à ce que vous faites.
[3:100]
O vous qui croyez ! Si vous
obéissez à un groupe de ceux qui ont reçu les Ecritures, ils feront de vous des
mécréants après que vous ayez eu la foi.
[3:101]
Comment pourriez-vous
mécroire alors que les versets de Dieu vous sont récités et que Son Envoyé se
trouve parmi vous ? Celui qui s'attache fermement à Dieu est guidé sur une voie
droite.
[3:102]
O vous qui croyez !
Craignez Dieu comme Il doit être craint. Ne mourez qu'étant soumis à Lui
(muslimûn).
[3:103]
Tous, tenez-vous fermement
à la corde de Dieu, et ne vous divisez pas ; souvenez-vous des bienfaits dont
Dieu vous a comblés : vous étiez ennemis et Dieu a réconcilié vos cœurs ; vous
êtes, par Sa grâce, devenus frères. Vous étiez au bord d'un abîme de feu et Il
vous en a sauvés. C'est ainsi que Dieu vous expose clairement Ses signes ;
puissiezvous être bien dirigés...
[3:104]
Que soit établie entre vous
une Communauté dont les membres appellent au bien, ordonnent ce qui est
convenable et interdisent ce qui est blâmable. Ceux-là sont les bienheureux !
[3:105]
Ne soyez pas comme ceux qui
se sont divisés et se sont querellés après que les évidences leur soient
parvenues. A ceux-là est réservé un châtiment terrible.
[3:106]
[Viendra] le Jour où
certains visages blanchiront tandis que d'autres visages noirciront. A ceux
dont les visages seront noircis, on dira : " Avez-vous mécru après avoir
eu la foi ? Goûtez donc le châtiment pour prix de votre mécréance ! "
[3:107]
Mais ceux dont les visages
auront blanchi jouiront de la miséricorde de Dieu, dans laquelle ils
demeureront à jamais.
[3:108]
Tels sont les versets de
Dieu. Nous te les récitons en toute Vérité. Et Dieu ne veut pas d'iniquité pour
les mondes.
[3:109]
A Dieu appartient ce qui
est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Et c'est à Dieu que toutes
choses sont ramenées.
[3:110]
Vous êtes la meilleure
Communauté qui ait été établie pour les hommes : vous ordonnez ce qui est
convenable, vous interdisez ce qui est blâmable et vous croyez en Dieu. Si les
Gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Il y a parmi eux des
croyants, mais la plupart d'entre eux sont des pervers.
[3:111]
Ils ne vous causeront aucun
mal, sinon quelque nuisance. S'ils vous combattent, ce sera en vous tournant le
dos ; après quoi ils ne seront pas secourus.
[3:112]
L'opprobre les a frappés là
où ils se trouvaient, à l'exception de ceux qui étaient soutenus par une corde
de Dieu et une corde des hommes. Ils ont encouru la colère de Dieu et la misère
les a frappés, ceci parce qu'ils ont renié les signes de Dieu et tué
injustement les prophètes, et parce qu'ils ont désobéi et ont été
transgresseurs.
[3:113]
Ils ne sont pas tous
semblables : il existe, parmi les Gens du Livre, une communauté droite dont les
membres récitent les versets de Dieu pendant la nuit et se prosternent.
[3:114]
Ils croient en Dieu et au
Jour dernier, ils ordonnent ce qui est convenable, ils interdisent ce qui est
blâmable, ils rivalisent en bonnes actions. Ceux-ci font partie des justes.
[3:115]
Quelque bien qu'ils
accomplissent, il ne leur sera pas dénié, car Dieu connaît parfaitement ceux
qui Le craignent.
[3:116]
Certes, pour les mécréants,
ni leurs richesses ni leurs enfants ne leur seront d'aucune utilité vis-à-vis
de Dieu. Ceux-là seront les hôtes du Feu où ils demeureront à jamais.
[3:117]
Ce que les hommes dépensent
pour la vie de ce monde est semblable à un vent chargé de grêle qui s'abat sur
la récolte de gens qui se sont fait tort à eux-mêmes, et l'anéantit. Dieu ne
leur a pas fait tort, mais c'est eux-mêmes qui se sont fait tort.
[3:118]
O vous qui croyez ! Ne
prenez pas pour confidents des gens qui ne soient pas des vôtres ; ils ne
chercheraient qu'à vous perturber, se réjouissant de vos difficultés. Déjà la
haine s'est montrée dans leurs bouches, mais ce que cachent leurs cœurs est
encore plus vil. Nous vous avons clairement exposé les signes ; si seulement
vous raisonniez !
[3:119]
Voici votre situation : ces
gens, vous les aimez mais eux ne vous aiment pas, et vous croyez dans le Livre
tout entier. Lorsqu'ils vous rencontrent, ils disent : " Nous croyons !
", et lorsqu'ils se retirent, ils se mordent les doigts de rage contre
vous. Dis : " Mourez de votre rage ! Dieu sait ce que contiennent les
poitrines ! "
[3:120]
Si un bonheur vous échoit,
ils s'en affligent et si un malheur vous atteint, ils s'en réjouissent. Mais si
vous êtes patients et craignez Dieu, leur ruse ne vous nuira en rien ; car Dieu
embrasse de Sa Science toutes leurs actions.
[3:121]
Il en fut ainsi lorsque tu
quittas les tiens au petit jour pour assigner aux croyants des postes de combat
- Dieu est Celui qui entend tout, l'Omniscient -,
[3:122]
et lorsque deux de vos
troupes étaient sur le point d'abandonner le combat, alors que Dieu les
protégeait toutes les deux. Que les croyants s'en remettent donc à Dieu !
[3:123]
Dieu vous a bien secourus à
Badr, alors que vous étiez en position d'infériorité. Craignez donc Dieu !
Peut-être serez-vous reconnaissants...
[3:124]
Lorsque tu disais aux
croyants : " Ne vous suffit-il pas que votre Seigneur vous aide en
dépêchant trois mille de Ses anges à votre secours ? "
[3:125]
Oui, si vous êtes patients
et craignez Dieu, et si vos ennemis lancent sur vous une attaque soudaine,
votre Seigneur vous assistera avec cinq mille de Ses anges bien
reconnaissables.
[3:126]
Dieu n'a fait cela que pour
vous apporter une bonne nouvelle afin que, par elle, vos cœurs soient apaisés -
le secours ne vient que de Dieu, l'Omnipotent, le Sage -,
[3:127]
afin qu'Il taille en pièces
une partie des mécréants ou qu'Il les subjugue et qu'ils se retirent défaits.
[3:128]
Cette affaire ne te
concerne en rien. Il se peut que Dieu revienne vers eux ou qu'Il les châtie,
car ils sont iniques.
[3:129]
A Dieu appartient ce qui
est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Il pardonne à qui Il veut, Il
châtie qui Il veut. Dieu est pardonneur, clément.
[3:130]
O vous qui croyez ! Ne vous
nourrissez pas de l'usure en doublant et redoublant [la somme prêtée]. Craignez
Dieu ! Peut-être serez-vous bienheureux...
[3:131]
Craignez le Feu qui a été
préparé pour les mécréants.
[3:132]
Obéissez à Dieu et à
l'Envoyé ; peut-être vous sera-t-il fait miséricorde...
[3:133]
Hâtez-vous vers le pardon
de votre Seigneur et vers un Jardin large comme les cieux et la terre, préparé
pour ceux qui craignent Dieu,
[3:134]
ceux qui font l'aumône,
dans l'aisance comme dans la gêne, ceux qui maîtrisent leur colère et
pardonnent à leurs semblables. Dieu aime les hommes de bien,
[3:135]
ceux qui, après avoir fait
une mauvaise action ou s'être fait tort à eux-mêmes, se souviennent de Dieu et
demandent pardon pour leurs péchés - et qui donc pardonne les péchés si ce
n'est Dieu ? -, ceux qui ne s'obstinent pas sciemment dans leurs agissements.
[3:136]
Ceux-là obtiendront en
récompense un pardon de leur Seigneur et des Jardins sous lesquels coulent les
fleuves ; ils y demeureront à jamais. Comme elle est bonne la récompense de
ceux qui agissent bien !
[3:137]
Des événements se sont
déroulés avant vous ; parcourez donc la terre et voyez comment ont fini ceux
qui criaient au mensonge !
[3:138]
C'est là une démonstration
claire pour les hommes, une direction et une exhortation pour ceux qui
craignent Dieu.
[3:139]
Ne perdez pas courage, ne
vous affligez pas, car vous aurez le dessus, si vous êtes croyants.
[3:140]
Si une blessure vous atteint,
une blessure semblable atteint aussi les autres. De telles vicissitudes, Nous
les faisons alterner entre les hommes afin que Dieu reconnaisse ceux qui
croient et qu'Il prenne parmi vous des témoins [= des martyrs] - car Dieu
n'aime pas les iniques -,
[3:141]
et afin qu'Il éprouve les
croyants et retire Sa grâce aux mécréants.
[3:142]
Comptiez-vous entrer au
Paradis sans que Dieu ait reconnu ceux d'entre vous qui ont combattu et qu'Il
connaisse ceux qui sont patients ?
[3:143]
C'est vrai, vous souhaitiez
la mort avant de la rencontrer ; et maintenant vous l'avez vue de vos propres
yeux.
[3:144]
Muhammad n'est qu'un envoyé
qui a été précédé d'autres envoyés. S'il mourait ou s'il était tué,
retourneriez-vous sur vos pas ? Celui qui retourne sur ses pas ne nuit en rien
à Dieu ; mais Dieu récompense ceux qui sont reconnaissants.
[3:145]
Aucune âme ne peut mourir
si ce n'est avec la permission de Dieu, à un terme prescrit. A quiconque désire
la récompense de ce monde, Nous lui en donnons une part ; à quiconque désire la
récompense de la vie future, Nous lui en donnons une part. Et Nous récompensons
ceux qui sont reconnaissants.
[3:146]
Combien de prophètes ont
combattu, accompagnés de nombreux disciples ; ils ne se sont pas laissés
abattre par les épreuves rencontrées pour la cause de Dieu. Ils n'ont pas
faibli et ils n'ont pas cédé. Dieu aime ceux qui sont patients.
[3:147]
Ils n'ont eu d'autre
discours que celui-ci : " Notre Seigneur ! Pardonne-nous nos péchés et nos
excès, affermis nos pas, et secours-nous contre les mécréants ! "
[3:148]
Dieu leur donna donc la
récompense de ce monde, ainsi que la belle récompense de l'Au-delà. Dieu aime
les hommes de bien.
[3:149]
O vous qui croyez ! Si vous
obéissez à ceux qui ont mécru, ils vous feront tourner les talons et vous
reviendrez perdants.
[3:150]
Mais non ! C'est Dieu qui
est votre Protecteur, et Lui qui peut le mieux vous assister.
[3:151]
Nous jetterons l'effroi
dans les cœurs des mécréants pour ce qu'ils auront associé à Dieu sans qu'un
mandat leur ait été délivré. Leur demeure sera le Feu. Quel affreux séjour que
celui des impies !
[3:152]
Dieu a rempli Sa promesse
envers vous lorsque, avec Sa permission, vous étiez en train d'anéantir vos
ennemis, jusqu'au moment où vous avez fléchi, où vous avez contesté l'ordre
donné et où vous avez désobéi après que Dieu vous eut fait voir l'objet de vos
désirs. Il en est parmi vous qui veulent ce bas monde et il en est qui veulent
l'Au-delà. Ensuite, Dieu vous a détournés de vos ennemis pour vous éprouver.
Mais déjà Il vous avait pardonné. Dieu détient la Grâce en faveur des croyants.
[3:153]
Lorsque vous remontiez la
pente sans vous retourner sur personne pendant que l'Envoyé vous appelait sur
votre arrière, Dieu vous a gratifiés d'une angoisse, suivie d'une autre angoisse,
afin que vous ne vous affligiez ni de ce [le butin] qui vous échappait, ni de
ce [le revers] qui vous accablait. Dieu est parfaitement instruit de ce que
vous faites.
[3:154]
Après l'angoisse, Il a fait
descendre sur vous la sécurité, un assoupissement qui a enveloppé une partie
d'entre vous, tandis que d'autres se préoccupaient de leur propre sort et se
faisaient une fausse opinion de Dieu, une opinion née de l'ignorance. Ils
disaient : " Avons-nous eu un choix dans cette affaire ? ". Dis :
" L'affaire appartient entièrement à Dieu ". Ils cachent en eux-mêmes
ce qu'ils ne te montrent pas. Ils disent : " Si nous avions eu quelque
choix dans cette affaire, nous n'aurions pas été décimés en cet endroit ".
Dis : " Même si vous étiez demeurés dans vos maisons, ceux dont la mort
était écrite auraient été tués dans leur lit ; ceci pour que Dieu mette à
l'épreuve ce qui est dans vos poitrines et qu'Il purifie ce qui est dans vos
cœurs. Car Dieu sait parfaitement ce que contiennent les poitrines ".
[3:155]
Ceux d'entre vous qui se
sont détournés le jour de la rencontre des deux armées n'ont agi ainsi que
parce que le Démon les a fait trébucher à cause des fautes qu'ils avaient
commises. Mais Dieu leur a pardonné. Dieu est, en vérité, pardonneur, plein de
mansuétude.
[3:156]
O vous qui croyez ! Ne
soyez pas semblables à ceux qui, ayant mécru, disent de ceux de leurs frères
qui sont allés parcourir la terre ou qui ont combattu : " S'ils étaient
restés avec nous, ils ne seraient pas morts, ils n'auraient pas été tués
". Dieu a ainsi fait entrer le regret dans leurs cœurs. Dieu fait vivre et
fait mourir, et Il voit parfaitement ce que vous faites.
[3:157]
Si vous êtes tués dans le
sentier de Dieu ou si vous mourez, un pardon et une miséricorde de Dieu sont
vraiment meilleurs que tout ce qu'ils amassent.
[3:158]
Que vous mouriez ou que
vous soyez tués, sans nul doute vous serez rassemblés vers Dieu.
[3:159]
Par une miséricorde de
Dieu, tu as été indulgent à leur égard ; si tu avais été rude et dur de cœur,
ils se seraient écartés de ton entourage. Pardonne-leur et demande pardon pour
eux ; consulte-les sur la conduite des affaires. Et lorsque tu as pris une
décision, place ta confiance en Dieu. Dieu aime ceux qui mettent leur confiance
en Lui.
[3:160]
Si Dieu vous prête secours,
nul ne l'emportera sur vous. S'Il vous abandonne, qui donc, après Lui, pourrait
vous secourir ? Que les croyants placent donc leur confiance en Dieu !
[3:161]
Un prophète ne saurait
tromper. Quiconque trompe se présentera avec sa tromperie le Jour de la
Résurrection. Chaque âme recevra alors le prix de ce qu'elle aura accompli.
Personne ne sera lésé.
[3:162]
Celui qui recherche l'agrément
de Dieu est-il semblable à celui qui encourt la colère de Dieu et qui aura la
Géhenne pour demeure ? Quel détestable sort !
[3:163]
Ils occupent des degrés
différents auprès de Dieu ; Dieu voit parfaitement ce qu'ils font.
[3:164]
Dieu a répandu un bienfait
sur les croyants lorsqu'Il leur a envoyé un messager pris parmi eux qui leur
récite Ses versets, qui les purifie, qui leur enseigne le Livre et la Sagesse,
alors qu'ils se trouvaient auparavant dans une erreur manifeste.
[3:165]
Lorsqu'un revers vous a
atteint alors que vous-mêmes aviez déjà infligé à vos ennemis le double de ce
revers, vous avez dit : " D'où cela vient-il ? " Réponds : "
Cela vient de vous-mêmes ! " Certes, Dieu est puissant sur toute chose !
[3:166]
Quant au revers qui vous a
atteints le jour où les deux troupes se sont rencontrées, il s'est produit avec
la permission de Dieu, afin qu'Il reconnaisse les croyants,
[3:167]
et afin qu'Il reconnaisse
les hypocrites. On leur a crié : " Avancez ! Combattez dans le chemin de
Dieu, ou alors défendez-vous ! " Ils ont répondu : " Si nous savions
combattre, nous vous suivrions certainement ". Ils étaient, ce jour-là,
plus près de la mécréance que de la foi. Ils disaient avec leurs bouches ce qui
n'était pas dans leurs cœurs. Mais Dieu savait parfaitement ce qu'ils
cachaient.
[3:168]
Restés chez eux, ils
disaient de leurs frères : " S'ils nous avaient obéi, ils n'auraient pas
été tués ! " Dis : " Mettez-vous donc à l'abri de la mort, si vous
êtes véridiques ! "
[3:169]
Ne croyez surtout pas que
ceux qui sont tués dans le chemin de Dieu soient morts. Non ! ils sont vivants
et sont pourvus de bienfaits auprès de leur Seigneur.
[3:170]
Ils sont heureux de la
grâce que Dieu leur a accordée, et ils se réjouissent pour ceux qui, restés en
arrière, les rejoindront et n'éprouveront plus ni peur ni affliction.
[3:171]
Ils se réjouissent d'un
bienfait et d'une grâce de Dieu, et de ce que Dieu ne laisse pas perdre la
récompense des croyants.
[3:172]
Ceux qui ont répondu à Dieu
et au Prophète après avoir reçu des blessures, ceux d'entre eux qui se sont
comportés vaillamment et qui ont craint Dieu, à ceux-là est réservée une
récompense magnifique.
[3:173]
Il en est à qui l'on est
venu dire : " Les gens se sont unis contre vous, redoutez-les ! " et
dont la foi n'a fait qu'augmenter. Ils ont répondu : " Dieu nous suffit !
Quel excellent Protecteur ! "
[3:174]
Ils s'en sont retournés
avec un bienfait et une grâce de Dieu. Aucun mal ne les a touchés. Ils ont
recherché la satisfaction de Dieu, et Dieu détient une grâce infinie.
[3:175]
Il en est ainsi du Démon :
il effraye ses suppôts. Vous, ne les craignez pas, mais craignez-Moi, si vous
êtes croyants !
[3:176]
Que ceux qui se précipitent
à l'envi vers la mécréance ne t'attristent pas. Ils ne peuvent en rien nuire à
Dieu. Dieu refusera de leur accorder une part dans la vie future. Un châtiment
terrible les attend.
[3:177]
Ceux qui troquent la foi
contre l'incrédulité ne nuisent en rien à Dieu, mais un châtiment douloureux
les attend.
[3:178]
Et que les mécréants ne
pensent pas que le délai que Nous leur accordons est un bien pour eux. Nous ne
leur accordons ce délai que pour qu'ils ajoutent à leurs péchés. Un châtiment
ignominieux les attend.
[3:179]
Ce n'est pas Dieu qui
laissera les croyants dans la situation où vous vous trouvez, si ce n'est
durant le temps nécessaire pour distinguer le perfide de l'honnête homme. Et
Dieu n'est pas tenu de vous faire connaître ce qui est caché (al-ghayb) ; Il
choisit parmi Ses envoyés qui Il veut. Croyez donc en Dieu et en Ses envoyés.
Si vous croyez et craignez Dieu, une immense récompense vous est réservée.
[3:180]
Que ceux qui sont avares de
ce que Dieu leur a donné de Sa faveur ne le considèrent pas comme un bien pour
eux ; c'est, au contraire, un mal. Le Jour de la Résurrection, ils porteront
autour du cou ce dont ils se montraient avares. A Dieu revient l'héritage des
cieux et de la terre, et Dieu est parfaitement instruit de ce que vous faites.
[3:181]
Dieu a bien entendu le
discours de ceux qui ont dit : " Dieu est pauvre, et nous sommes riches !
" Nous allons consigner par écrit leurs paroles et le fait qu'ils ont tué
injustement les prophètes ; et Nous dirons : " Goûtez le châtiment de la
Fournaise
[3:182]
pour prix de ce que vos
mains ont accompli ". Dieu n'est pas injuste envers Ses serviteurs.
[3:183]
Il est des gens qui disent
: " Dieu nous a engagés à ne pas croire en un prophète tant qu'il ne nous
aura pas apporté une offrande que le feu consume ". Dis : " Des
envoyés sont déjà venus à vous avant moi avec des évidences et avec ce dont
vous parlez. Pourquoi donc les avez-vous tués, si vous êtes véridiques ? "
[3:184]
S'ils t'accusent de
mensonge, ils ont aussi traité de menteurs des envoyés venus avant toi avec des
évidences, avec les Ecritures et avec le Livre lumineux.
[3:185]
Toute âme goûtera la mort.
Et vous ne recevrez au Jour de la Résurrection que les rétributions qui vous
sont réservées. Quiconque sera éloigné du Feu et introduit au Paradis aura
atteint le bonheur. La vie de ce monde n'est que jouissance illusoire.
[3:186]
Vous serez certainement
éprouvés dans vos biens et dans vos personnes ; vous entendrez beaucoup de
choses pénibles de la part de ceux auxquels le Livre a été donné avant vous et
de la part des associateurs. Soyez patients et craignez Dieu, c'est l'attitude
la plus recommandable.
[3:187]
Lorsque Dieu a pris le
pacte de ceux à qui le Livre a été donné, Il leur a dit : " Vous
l'expliquerez aux hommes, vous ne le garderez pas caché ", mais ils l'ont
rejeté derrière leur dos et l'ont troqué à vil prix. Quel détestable troc !
[3:188]
Ne compte pas que ceux qui
se glorifient de ce qu'ils ont donné et qui aiment à être loués pour ce qu'ils
n'ont pas fait, ne compte pas qu'ils soient à l'abri du châtiment ! Un
châtiment douloureux leur est réservé.
[3:189]
A Dieu appartient la
Royauté des cieux et de la terre, et Dieu est puissant sur toute chose.
[3:190]
En vérité, dans la création
des cieux et de la terre, et dans la succession de la nuit et du jour, il y a
des signes pour ceux qui sont doués d'intelligence,
[3:191]
pour ceux qui invoquent
Dieu debout, assis ou couchés sur le côté et qui méditent sur la création des
cieux et de la terre : " Notre Seigneur ! Tu n'as pas créé ceci en vain !
Gloire à toi ! Et préserve-nous du châtiment du Feu.
[3:192]
Notre Seigneur ! Celui que
tu introduis dans le Feu, Tu le couvres d'opprobre. Pour les iniques, il n'y a
pas de secoureurs.
[3:193]
Notre Seigneur ! Nous avons
entendu un héraut qui lançait cet appel à la foi : " Croyez en votre
Seigneur ! ", et nous avons cru. Notre Seigneur ! Pardonne-nous nos péchés
! Efface nos mauvaises actions ! Rappelle-nous à Toi avec les justes !
[3:194]
Notre Seigneur !
Accorde-nous ce que Tu nous a promis par la voix de Tes envoyés ; ne nous
afflige pas le Jour de la Résurrection. Certes, Tu ne manques pas à Ta
promesse. "
[3:195]
Leur Seigneur les a
exaucés, disant : " Je ne laisse perdre l'œuvre d'aucun d'entre vous,
homme ou femme, qui agit bien. Vous procédez les uns des autres. J'effacerai
les mauvaises actions. Pour ceux qui ont émigré, qui ont été expulsés de leurs
maisons, qui ont souffert dans Mon chemin, qui ont combattu, qui ont été tués,
J'effacerai leurs mauvaises actions et Je les ferai entrer dans des Jardins
sous lesquels coulent les fleuves. Ce sera une récompense venant de Dieu. Et
c'est auprès de Dieu que se trouve la plus belle récompense ! "
[3:196]
Ne te laisse pas troubler
par l'agitation que les mécréants entretiennent dans le pays [en faisant
étalage de leur prospérité].
[3:197]
Ce n'est là pour eux qu'une
brève jouissance ! Après quoi la Géhenne sera leur séjour : quel détestable
lieu de repos !
[3:198]
Quant à ceux qui craignent
leur Seigneur, ils séjourneront à jamais dans des Jardins sous lesquels coulent
les fleuves. Ce sera leur demeure auprès de Dieu ; et ce qui se trouve auprès
de Dieu est la meilleure part réservée aux justes.
[3:199]
Parmi les Gens du Livre, il
en est qui croient en Dieu, à ce qui vous a été révélé et à ce qui leur a été
révélé, qui sont humbles devant Dieu, et qui ne vendent pas à vil prix les
signes de Dieu. Ceux-là trouveront leur récompense auprès de leur Seigneur.
Dieu, certes, est prompt à faire les comptes.
[3:200]
O vous qui croyez ! Soyez
patients ! Rivalisez de patience ! Attachez-vous fermement à Dieu et
craignez-Le ! Puissiez-vous être bienheureux...
Les Femmes - Al-Nisâ'
Au nom
de Dieu, le Miséricordieux, le Clément.
[4:1]
O vous les hommes !
Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être. De celuici Il a créé le
couple et, à partir de ce couple, Il a fait naître une multitude d'hommes et de
femmes. Craignez Dieu, au sujet duquel vous vous interrogez mutuellement, et
respectez les liens du sang. Dieu, certes, vous observe attentivement.
[4:2]
Donnez aux orphelins les
biens qui leur appartiennent. Ne substituez pas [dans leur patrimoine] ce qui
est bon pour le remplacer par du mauvais. Ne mangez pas leurs biens en les
incorporant aux vôtres : ce serait vraiment là un grand péché.
[4:3]
Si vous craignez de ne pas
être équitables à l'égard des orphelins, épousez deux, trois ou quatre femmes
parmi celles qui vous semblent bonnes. Mais si vous craignez de n'être pas
équitables [envers elles], n'en épousez qu'une, ou prenez femme parmi celles
que possède votre main droite. Ainsi, il est plus probable que vous ne
commettrez pas d'injustice.
[4:4]
Donnez leur douaire à vos
femmes comme un présent ; mais si, de bonne grâce, elles vous en abandonnent
une part, disposez-en à votre aise en toute quiétude.
[4:5]
Ne confiez pas aux
incapables les biens que Dieu vous a remis pour leur entretien, mais prélevez
sur ces biens de quoi les nourrir et les vêtir, et adressez-leur des paroles
bienséantes.
[4:6]
Eprouvez la capacité des orphelins
jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de se marier. Si vous les reconnaissez
capables de se diriger convenablement, remettez-leur les biens qui leur
appartiennent. Ne vous hâtez pas de dissiper leur fortune avec prodigalité
avant qu'ils grandissent. Celui qui est riche s'abstiendra d'en profiter et
celui qui est pauvre en usera avec modération. Quand vous leur remettrez leurs
biens, faites venir des témoins ; mais Dieu suffit pour établir le bon compte.
[4:7]
Aux hommes revient une part
de ce qu'ont laissé leurs parents et leurs proches, et aux femmes revient une
part de ce qu'ont laissé leurs parents et leurs proches, que cela représente
peu ou beaucoup ; c'est une part bien déterminée.
[4:8]
Si des proches, des
orphelins et des pauvres assistent au partage, offrez-leur quelque provision
sur l'héritage, et adressez-leur des paroles bienséantes.
[4:9]
Ceux qui laisseraient
derrière eux des descendants vulnérables et qui seraient inquiets à leur sujet
devront s'en remettre pieusement à Dieu et prononcer des paroles justes.
[4:10]
Ceux qui mangent
injustement les biens des orphelins avalent du feu dans leurs entrailles et
finiront par tomber dans la Fournaise.
[4:11]
Pour ce qui est de vos
enfants, Dieu vous enjoint d'attribuer à celui qui est de sexe masculin une
part égale à
[4:12]
Si vos épouses n'ont pas
d'enfant, la moitié de ce qu'elles ont laissé vous revient. Si elles ont un
enfant, le quart de ce qu'elles ont laissé vous revient, après que leurs legs
ou leur dettes auront été acquittés. Si vous n'avez pas d'enfant, le quart de
ce que vous avez laissé reviendra à vos épouses. Si vous avez un enfant, elles
ont droit au huitième de ce que vous laissez, après que vos legs ou vos dettes
ont été acquittés. Lorsqu'un homme ou une femme meurent sans laisser
d'ascendants ou de descendants, l'héritage se répartit comme suit : s'il y a un
frère ou une sœur [germains], chacun d'eux a droit au sixième. S'ils sont plusieurs,
ils se répartissent le tiers de la succession après que les legs ou les dettes
du défunt ont été acquittés, sans préjudice pour personne. C'est là une
injonction qui vient de Dieu. Dieu est omniscient, plein de mansuétude.
[4:13]
Telles sont les règles
édictées par Dieu. Celui qui obéit à Dieu et à Son envoyé, Il le fera entrer
dans des Jardins sous lesquels coulent les fleuves, où ils demeureront à
jamais. C'est là le bonheur suprême !
[4:14]
Mais celui qui désobéit à
Dieu et à Son envoyé et qui transgresse les limites fixées par Dieu, Il le fera
entrer dans un Feu où il demeurera à jamais, subissant un châtiment
ignominieux.
[4:15]
Contre celles de vos femmes
qui pratiquent la fornication, appelez quatre témoins choisis parmi vous ;
s'ils témoignent [contre elles], tenez-les confinées dans les maisons jusqu'à
ce que la mort les rappelle ou que Dieu établisse pour elles une issue.
[4:16]
Si c'est deux d'entre vous
qui forniquent, sévissez contre eux ; mais s'ils se repentent et s'amendent,
laissez-les ! Dieu est Celui qui agrée le repentir, le Clément.
[4:17]
Dieu ne pardonne qu'à ceux
qui font le mal par ignorance et se repentent aussitôt après. Ceux-là, Dieu
revient à eux ; Dieu est omniscient, Il est juste.
[4:18]
Mais il n'y a pas de pardon
pour ceux qui font le mal jusqu'au moment où la mort se présentant à l'un
d'entre eux, il s'écrie : " Oui, maintenant je me repens ! " Il n'y a
pas de pardon non plus pour ceux qui meurent mécréants. Pour ceux-là, Nous
avons préparé un châtiment douloureux.
[4:19]
O vous qui croyez ! Il ne
vous est pas permis de recevoir des femmes en héritage contre leur gré, ni
d'exercer une pression sur elles pour vous emparer d'une partie de ce que vous
leur avez donné, à moins qu'elles n'aient commis une turpitude manifeste. Comportez-vous
envers elles avec bienséance. Si vous éprouvez de l'aversion pour elles, il se
peut que vous éprouviez de l'aversion pour quelque chose en quoi Dieu a placé
un grand bien.
[4:20]
Si vous voulez prendre une épouse
à la place d'une autre alors que vous avez déjà donné à celle-ci jusqu'à un
quintar d'or, ne reprenez rien de cette dote. Voudriez-vous en reprendre par
voie de calomnie, en infligeant un préjudice évident ?
[4:21]
Comment en
reprendriez-vous, alors que vous vous êtes donnés l'un à l'autre et que vos
femmes ont reçu de vous un engagement ferme ?
[4:22]
N'épousez pas les femmes
que vos pères ont eues pour épouses, exception faite pour ce qui est déjà passé
; c'était vraiment là une turpitude, un acte haïssable et une détestable
coutume.
[4:23]
Vous sont interdites : vos
mères, vos filles, vos sœurs, vos tantes paternelles, vos tantes maternelles,
les filles de vos frères, les filles de vos sœurs, vos mères qui vous ont
allaités, vos sœurs de lait, les mères de vos femmes, les belles-filles placées
sous votre tutelle, nées de vos femmes avec qui vous avez consommé le mariage -
nulle faute cependant ne vous sera imputée si le mariage n'a pas été consommé
-, les épouses de vos fils, issus de vos reins. Il vous est encore interdit
d'avoir simultanément deux sœurs comme épouses, exception faite pour ce qui est
passé. Dieu est en vérité pardonneur, clément.